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quelles coques pour le roller de descente – partie 1

 Publié par le 10 octobre 2013 à 23 h 06 min  Commenter
 

Descender, Seba, Macro… Les descendeurs ont le choix au moment de choisir leurs patins de descente. Mais entre une coque Rollerblade vieille de 15 ans, une coque carbone à plusieurs centaines d’euro et un patin moderne d’entrée de gamme difficile de faire son choix. Au final que valent vraiment toutes ces coques en descente? Huggy a tenté d’y voir plus clair…

Note préliminaire : la quasi totalité des coques présentées dans cet article n’ont pas été conçues pour une utilisation ‘descente’. Cette pratique imposant des contraintes bien spécifiques au matériel (entre autre rigidité et solidité), certaines coques pourtant réputées peuvent se révéler totalement inadaptées et donc être mal notées par Huggy.

1/ Un peu de théorie

La coque est l’élément essentiel d’un roller de descente : c’est elle qui va assurer un maintien du pied optimum en toutes circonstances, elle qui va permettre un patinage efficace et elle qui va vous protéger en cas de sortie de route un peu violente.
Actuellement la très grande majorité des coques utilisées en descente n’ont pas été conçues pour cette utilisation : Huggy a donc cherché à savoir ce que valaient réellement ces coques. Pour que le comparatif ne se résume pas à des impressions subjectives sur les différents modèles, Huggy a imaginé un protocole de test complet en se basant sur des mesures des caractéristiques clefs que doit présenter une coque de descente.

1.1/ Le vocabulaire

Quelques images valant mieux qu’un long discours, les différents termes que nous utiliserons dans l’article sont explicités ci-dessous.

coques_lexique_frcoques_lexique_dessous

  • Coque / Boot : structure rigide, généralement en plastique, parfois en fibre de verre ou en carbone. Elle comprend la partie basse (Coquille ou Shell en anglais) et le Spoiler (Cuff en anglais).
  • Partie basse de la coque / Shell (coquille) / Lowerboot : partie de la coque recevant le pied et sur laquelle est fixée le Spoiler.
  • Spoiler / Cuff / Tige : partie articulée, fixée à la partie basse de la coque et maintenant le bas de la jambe.
  • Articulation (de spoiler) / Rivet : rivet ou vis servant de liaison pivot pour que le spoiler puisse basculer d’avant en arrière par rapport à la partie basse de la coque.
  • Chausson / Liner / Innerboot : partie en mousse insérée à l’intérieur de la coque assurant le confort des rollers. Le chausson est généralement amovible.
  • Boucle / Buckle : système de maintien du pied, se verrouillant généralement à l’aide d’un levier.
  • Strap : système de maintien du pied, se verrouillant à l’aide d’un velcro.
  • Embase : parties ou repose la platine (il y a 2 embases : une à l’avant et une l’arrière).
  • Cou de pied : à la manière du “cou” pour la tête, c’est la partie du corps qui fait la jonction entre le bas de la jambe et le pied.

 

1.2/ Les types de rollers

Il existe 3 principaux types de rollers.

Les coques (hard boot) :

C’est le premier type de roller apparu (et il tend à disparaitre). Sur le principe des chaussures de ski les rollers de type “coque” comportent une structure rigide, généralement en plastique, parfois en fibre de verre ou de carbone. Dans cette structure est insérée un chausson généralement amovible. C’est la structure de roller qui convient le mieux pour la descente car :

  • elle est bien rigide et donc précise
  • elle maintient le pied de manière optimale et évite de se fouler la cheville en cas de slide hasardeux ou de chute
  • elle protège le pied contre les chocs
  • elle est résistante à l’abrasion
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Hard boot (Rollerblade E4.4)

 

Les rollers à “exo-squelette” (soft boot) :

Popularisé par K2, la plupart des rollers fitness actuels (2013) appartiennent à cette catégorie: une armature en plastique, plus ou moins grande et plus ou poins ajourée, sur laquelle est cousu ou collé un chausson épais avec du plastique, du skaï ou de la toile à l’extérieur. De part leur conception, ils ne sont pas adaptés à la descente car :

  • ils manquent généralement de rigidité
  • ils ne sont pas résistants à l’abrasion (une chute peut suffire à trouer le chausson)
  • ils ne protègent pas le pied contre les chocs
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Soft boot (Rossignol Descender II)

 

Les chaussons bas :

Apparus d’abord sous forme de coque sans spoiler (Tecnica Marathon, Rollerblade Fusion 10k, voire Tecnica Twister qui sont tous basés sur des coques auxquelles on a enlevé le spoiler) ; aujourd’hui les chaussons bas sont tous en fibre de verre ou en carbone. Ces chaussons ont pour but d’avoir une grande liberté de mouvement au niveau de la cheville afin de patiner plus efficacement. Ils sont très déconseillés pour la descente car la moindre faute peut être fatale pour la cheville. Le Tecnica Twister est un peu un cas à part car même s’il ne disposait pas de spoiler son chausson montait assez haut et maintenait relativement bien la cheville. Certains descendeurs ont utilisé ces rollers avec succès par le passé.

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Chausson bas (Tecnica CTR)

 

2/ Les mesures d’estrem dounill

Faire un article sur les coques de roller c’est bien, avoir des éléments de comparaison objectifs, c’est mieux! Qu’est-ce qui caractérise une bonne coque de descente ? Huggy ne devrait pas être trop contredit s’il dit qu’un bon montage de descente doit : avoir une bonne flexion avant-arrière (pour pouvoir patiner efficacement), être rigide latéralement (pour avoir une bonne précision dans les slides et ne pas se fouler la cheville), être le plus près possible du sol (pour avoir un bon contrôle et ne pas prendre de wobble), accompagner correctement les mouvements de la jambe (pas de spoiler lâche), être solide et bien conçu (pour ne pas se casser), peser un poids raisonnable (pour pouvoir patiner efficacement) et être confortable. Partant de ce constat, Huggy a passé plusieurs mois à imaginer et concevoir un protocole de test qui soit aussi indépendant que possible des impressions subjectives que peut avoir un patineur en comparant des coques.
Au final, il a attribué une note aux différentes coques testées en fonction de 5 critères (chaque critère ayant un coefficient différent en fonction de son importance) :

  • les mesures physiques (coeff 3) (rigidité, flexion avant-arrière, épaisseur de l’embase avant, maintien de la jambe)
  • la conception mécanique (coeff 2) (principes mécaniques utilisés, qualité des matériaux…)
  • la solidité (coeff 2) (coque, boucles…)
  • la masse (coeff 1) (le poids)
  • le confort (coeff 1) (est-ce qu’on se sent bien dans ces coques)

Ces 5 critères ont permis d’établir une note globale.

2.1/ Les mesures physiques

Huggy a essayé de faire un test aussi objectif que possible, il a donc imaginé un système de mesure ne faisant pas intervenir un pied humain.

Qu’est ce qu’on cherche à savoir?

Comme nous l’avons expliqué, le but est de savoir si les coques sont rigides latéralement (est-ce que la jambe peut se plier de gauche à droite par rapport à la platine quand elle est dans le roller). Autre mesure intéressante : est-ce que les mouvements avant-arrière de la jambe par rapport au pied sont assez libres (est-ce qu’il faut forcer comme un âne pour arriver à faire un beau mouvement de patinage ou au contraire est-ce qu’on se sent libre comme des chaussons bas) ? Est-ce que le spoiler accompagne bien le mouvement de la jambe ou est-ce que cette dernière flotte ? et enfin est-ce que la hauteur entre le pied et la platine est raisonnable (certaines coques ont plus d’1.5cm entre le dessous du pied et le haut de la platine à l’avant !) ?

Et alors comment on fait?

Estrem dounill a passé ces derniers mois à concevoir un banc de test pour pouvoir mesurer tout ça ! Tout d’abord, pour pouvoir mesurer quelque chose, il a fallu concevoir un pied et une jambe. Ensuite il a fallu faire un support et y mettre des instruments de mesure.

La jambe de mesure

Jambe en bois avec pied articulé et capteurs de pression permettant de tester les coques de roller.


Jambe de test des coques de roller from estrem-dounill on Vimeo.

Huggy a d’abord pensé à scier une jambe de mannequin pour faire ses tests.Problème : la plupart des mannequins sont sur la pointe des pieds et le pied n’est pas articulé, ce qui n’aurait pas permis de faire les mesures de flexion. Comme on aime bien faire les choses bien et que Huggy avait déjà son pied numérisé sous forme informatique, il a décidé de réaliser lui même la jambe de test en bois ! La première étape a été d’usiner un pied à peu près conforme au modèle informatique. La deuxième étape a été de réaliser une jambe et de réaliser une liaison pivot par rapport au pied de manière à reproduire l’articulation de la cheville du corps humain. Pour ce faire, Huggy a monté des axes dans le pied, des roulements 688, le tout enfilé au travers de la jambe. Vous constaterez que la jambe est fendue sur toute la longueur : ca a permis d’insérer un capteur de pression à l’intérieur de la jambe afin de mesurer la force de serrage des coques au niveau du tibia (les roulements sont libres de se translater légèrement afin de ne pas perturber la mesure de serrage). Et parce qu’il aurait été idiot de ne pas le faire, Huggy a intégré 3 capteurs de pression sous la voûte plantaire afin de mesurer la force de serrage à ce niveau là également.
Tous ces capteurs ont un but bien précis : pouvoir mettre la même force de serrage au niveau des boucles entre les différentes coques. Sans cela les mesures auraient été moins objectives car les mesures de rigidité et surtout de flexion dépendent du serrage des boucles.
Place aux photos :

 

Le banc de test

Huggy a imaginé et conçu une structure en acier permettant de maintenir la coque de roller et effectuer toutes les mesures précédemment citées. Le premier croquis a permis de jeter les bases de la structure. Par la suite, Huggy s’est attelé à la réalisation : quelques barres et tubes, une scie à ruban, un peu de soudure, des vis et on obtient ceci :

Le protocole de test est le suivant : la coque est fixée en haut du support. Des plaques de renfort sont utilisées à l’intérieur de la coque afin que cette dernière reste bien plaquée sur le support lors des tests (le but étant de tester la rigidité de la coque et pas de voir la rigidité de la semelle – rigidité qui sera de toute façon assurée par les cales placées sous la coque).
Une fois la coque fixée, le pied en bois est enfilé dans la coque et les boucles / lacets / straps sont fermés comme pour un pied normal. Les capteurs de pression permettent de s’assurer que le serrage est globalement le même entre les différentes coques testées car sinon les mesures ne seraient pas valables (il est évident que les coques apparaissent moins rigides quand les boucles ne sont pas serrées). Le serrage au niveau de la jambe est réglé à environ 40N (4kg) et celui sous la voûte plantaire à environ 3kg quand c’était possible, un peu moins sinon, mais toujours au dessus de 2kg (la plupart des coques à lacets ne permettent pas un serrage correct du pied). Le serrage au niveau de la voûte plantaire est comptabilisé de manière globale (addition des 3 capteurs). Les valeurs de serrage ont été choisies de manière arbitraire par Huggy, mais au vu de la force exercée sur les leviers des boucles, elles semblent assez bien correspondre à un serrage “normal” en descente. Encore une fois l’important n’est pas la valeur, l’important était de s’assurer que tous les rollers étaient serrés globalement pareil.
Le support permet d’effectuer les mesures suivantes :

Force de flexion :

  • C’est la mesure que vous retrouverez sous le nom Couple nécessaire à une flexion avant de 20° dans nos résultats de tests.
  • La coque étant fixée sur le support et la jambe en position repos, Huggy commence par mesurer l’angle que fait la jambe par rapport au 0° (les rollers qui ont des talonnettes rajoutent de l’angle à la jambe au repos, il faut le prendre en compte). Ensuite la barre de mesure d’angle est décalée de 20° par rapport à cet angle repos. Huggy utilise alors un peson (balance pour le poisson) en tant que dynamomètre, afin de mesurer la force nécessaire pour faire fléchir la jambe de 20° vers l’avant. Si la force est faible, cela signifie que la flexion vers l’avant est assez libre et que donc le patineur pourra fléchir sa jambe facilement et avoir un patinage efficace (l’idéal étant de se rapprocher de la flexion que peut avoir un chausson bas).
  • Une dizaine de mesures sont effectuées à chaque fois et Huggy prend la moyenne. Huggy a trouvé de grandes disparités entre les coques au niveau de ces mesures, puisque les efforts vont du simple au double ! Certains spoilers sont très mal conçus et empêchent toute flexion vers l’avant …
  • Les résultats des mesures sont exprimés en m.kg (ce qui correspond à une mesure de couple, et l’unité choisie équivaut à peu près à des daN.m). Pour bien comprendre ce que cela représente imaginez une jambe d’1m de long enfilée dans la coque, la jambe (de masse nulle) est horizontale, et la pointe du pied est orientée vers le bas : on suspend un poids au bout de cette jambe d’1m, elle va donc se plier vers le bas. Les valeurs données correspondent à la valeur du poids qu’il faut suspendre au bout de cette jambe d’un mètre pour qu’elle fasse un angle de 20° par rapport à sa position initiale. A titre d’exemple : sur les Seba Igor, il faudra suspendre 4.5kg au bout de la jambe d’1m pour qu’elle fléchisse de 20°, tandis que sur des Rollerblade Fusion, un poids de 2.4kg suffit.
Rigidité latérale :

  • C’est la mesure que vous retrouverez sous le nom Flexion latérale initiale / retour dans nos résultats de tests.
  • La coque étant fixée sur le support et la jambe horizontale, on mesure la déformation latérale de la coque de la manière suivante : la hauteur de la jambe en position repos est mesurée, ensuite un poids de 3.5kg est suspendu au bout de la jambe (la jambe descend et la coque fléchit latéralement), une nouvelle mesure de hauteur de la jambe est effectuée. Enfin, le poids est enlevé, donc la jambe remonte, mais elle ne revient pas à sa position d’origine ; la nouvelle hauteur de la jambe est mesurée.
  • En ayant mesuré toutes les dimensions des coques on peut très facilement faire un peu de maths et déterminer les angles que font la jambe par rapport à sa position d’origine (remarque : la hauteur au niveau du talon est bien prise en compte dans les calculs d’Huggy). Huggy a calculé deux angles : l’angle initial, c’est à dire l’angle que fait la jambe par rapport à sa position d’origine quand on y suspend 3.5kg ; c’est cet angle qui correspond le plus à ce qui se passe dans la réalité quand quand la coque est déformée latéralement en slide ou virage appuyé. Huggy a également calculé l’angle retour, c’est à dire de combien remonte la jambe quand on enlève le poids. Dans tous les cas, un angle faible indique une coque bien rigide qui se déforme peu.
Angle du spoiler :

C’est la mesure que vous retrouverez sous le nom angle du spoiler avec une flexion de 20° dans nos résultats de tests. Huggy s’est rendu compte que certains spoilers accompagnaient très mal les mouvements de la jambe, en effet, ces spoilers sont dessinés comme des entonnoirs (pour la flexion avant-arrière) et la jambe fait un peu ce qu’elle veut dedans sans que le spoiler ne bouge. C’est pas terrible, car cela engendre beaucoup de frottements au niveau du bas de la jambe, et si c’est pour concevoir un spoiler articulé qui ne bouge pas, autant mettre un spoiler fixe! Bref, Huggy n’avait pas imaginé intégrer ce paramètre pour ses notes mais il s’est avéré que c’était absolument nécessaire tant les disparités entre les coques sont importantes. Le protocole de mesure est simple : l’angle du spoiler est mesuré au repos, ensuite la jambe est inclinée de 20° vers l’avant et Huggy re-mesure l’angle du spoiler par rapport à sa position d’origine.

Hauteur avant / arrière :

  • C’est l’épaisseur de la coque au niveau de l’embase avant et de l’embase arrière. C’est la même histoire que pour les platines : plus on est bas, mieux c’est car le contrôle du patin est meilleur, on diminue les risques de wobble et on diminue le bras de levier qu’exerce le patin sur la cheville. L’important est d’avoir une garde au sol très faible au niveau de l’avant du pied ; c’est cette mesure là qui est prise en compte pour la note.
  • Là encore, Huggy s’est rendu compte qu’il y avait de grandes disparités entre les coques, puisque certaines coques ne rajoutent que 7mm à l’avant, là où d’autres ajoutent près d’1.5cm : de véritables échasses!
  • La mesure de la hauteur est également effectuée à l’arrière à titre informatif mais aussi pour pouvoir effectuer les calculs d’angle de manière correcte. D’une manière générale, le fait d’avoir l’arrière relevé par rapport à l’avant permet de faciliter le déclenchement des slides donc les coques qui ont des différences élevées entre la hauteur arrière et la hauteur avant ne sont pas mauvaises, bien au contraire.
  • Le protocole de mesure est simple : on a une barre qui sert de référence pour une jauge de profondeur ; Huggy fait coulisser la jauge de profondeur jusqu’à toucher le plastique de la semelle (voir photo), au niveau de la vis de fixation (c’est bien la hauteur du plastique à l’endroit le plus haut qui est prise en compte, la mesure est équitable entre les différentes coques et Huggy ne mesure pas dans les creux !). Pour cette mesure, le chausson est bien sur enlevé (et quand le chausson ne s’enlève pas, Huggy enlève la semelle et appuie très fort sur la jauge de profondeur … ce n’est pas parfait, mais cela donne une idée). Pour l’arrière, les talonnettes sont prises en compte dans la mesure.
Angle de flexion arrière :

C’est l’angle maximum que peut faire la jambe vers l’arrière par rapport à sa position repos. Certaines coques ont un blocage de la flexion vers l’arrière, c’est à dire que le spoiler ne peut pas être incliné vers l’arrière (la raison principale de ce blocage étant de pouvoir appuyer efficacement sur le frein tampon). D’une manière générale, ce blocage peut être supprimé en limant les pièces qui servent à faire le blocage. Les avis divergent sur le blocage de la flexion vers l’arrière : certains aiment bien l’avoir car ils prennent appui sur l’arrière de la coque pour déclencher le slide. D’autres détestent car il limite l’amplitude de mouvement de la jambe d’avant en arrière et donc réduit l’efficacité du patinage … Huggy s’est contenté de mesurer l’angle de flexion vers l’arrière, mais il n’a pas intégré cet angle dans sa note pour la raison expliquée ci-dessus.

Angle de la jambe au repos :

C’est l’angle “naturel” de la jambe quand aucun effort n’est appliqué dessus (on parle bien ici de l’angle pour la flexion avant-arrière). D’une manière générale, les rollers sans talonnette ont un angle de repos proche de 0° (jambe bien verticale), alors que les rollers avec talonnette peuvent parfois être très inclinés vers l’avant (le cas extrême étant les coques de street Brandon Campbell, avec une inclinaison de 8° vers l’avant au repos). Huggy n’a pas intégré cet angle dans sa note, car c’est à l’appréciation de chacun.

Angle de retour du spoiler :

La jambe est fléchie de 20° vers l’avant puis elle est relâchée. On regarde à quelle position elle revient : plus l’angle de retour est proche de 0 plus le spoiler revient tout seul en position d’origine.

Hauteurs des articulations, des boucles et du spoiler :

Là Huggy a mesuré la hauteur des rivets de spoiler (interne et externe), la hauteur de la boucle du spoiler (en son centre), et la hauteur à l’arrière du spoiler. Toutes ces mesures donnent une idée sur la façon dont est réalisé le spoiler et la position de la boucle sur ce spoiler. Toutes les mesures sont effectuées par rapport au dessous de la coque, au niveau du talon.

Force de serrage au niveau du spoiler :

Mesurée grâce au capteur qui est à l’intérieur de la jambe, voir les explications au début de ce paragraphe.

Force de serrage sous la voûte plantaire :

Mesurée grâce aux 3 capteurs qui sont sous le pied, voir les explication au début de ce paragraphe. Note : c’est la somme des efforts des 3 capteurs qui est prise en compte . Huggy n’exploite pas la répartition des efforts entre ces 3 capteurs car ce n’est pas exploitable avec la jambe positionnée horizontalement.

 

2.2/ La conception mécanique

Fidèle à ses habitudes, Huggy commence par analyser la conception mécanique d’un patin avant de l’utiliser. Pourquoi ? Parce que si c’est mal conçu, le confort peut être mauvais, le maintien approximatif, le patinage délicat, les coques peuvent être très pénibles à mettre, la durée de vie de la coque peut être faible voire la coque peut être dangereuse ! Autant de bonnes raisons qui font que la conception mécanique est primordiale dans le choix d’une coque.
Comment savoir si une coque est bien conçue si on n’y connaît rien en mécanique ? Pas de panique, Huggy vous a détaillé pour chaque coque testée ce qui était bien conçu et ce qui ne l’était pas. Huggy a été particulièrement attentif aux points suivants :

  • Conception des boucles : assurent-elles une force de serrage suffisante, sont-elles pratiques…
  • Système de serrage : par exemple rien ne sert de mettre des lacets s’ils n’ont pas assez de force pour faire se rapprocher les deux parties de la coque
  • Conception du spoiler : permet-il une bonne flexion avant-arrière, un serrage correct, monte-il assez haut…
  • Articulations de spoiler : sont-elles renforcées de manière à ne pas prendre de jeu avec le temps, manière dont c’est conçu (rivet / vis)…
  • Choix des plastiques : le plastique choisi est-il rigide, le moulage est-il fait correctement…
  • et encore plein d’autres choses selon les modèles…

 

2.3/ La solidité

Après la conception mécanique, Huggy a analysé la solidité des coques. L’analyse est à la fois basée sur la façon dont sont conçues les pièces et sur les retours d’expérience des patineurs. Huggy a été particulièrement attentif aux points suivants :

  • Qualité des boucles : les boucles sont-elles résistantes ? C’est souvent la première chose qui casse quand on tombe et il y a de grandes disparités entre les coques à ce niveau là.
  • Conception du spoiler : tout comme pour les boucles, il n’est pas rare que le spoiler casse et c’est très souvent dû à un problème de conception.
  • Articulation de spoiler : sont-elles renforcées, est-ce que les vis/rivets ne risquent pas de sauter…
  • Qualité des moulages et des plastiques : Huggy regarde la qualité des moulages, l’épaisseur des plastiques et se base sur les retours utilisateurs pour se faire un avis. Les coques qui se fendent ne sont pas rares et certains modèles y sont particulièrement sujet.

 

2.4/ La masse

Pas grand chose à dire pour la masse : les coques sont pesées avec le chausson mais sans visserie ni platine. Pour faire une comparaison équitable, la quasi totalité des coques a été testée pour une taille de pied de 25.5cm (40 environ). Quand cela n’a pas été possible, Huggy a fait une estimation de la masse équivalente en taille 25.5cm en se basant sur la masse réelle pour la taille testée (dans ce cas c’est indiqué au niveau du test et dans tous les cas, la taille testée reste proche de la pointure 25.5cm).

 

2.5/ Le confort

Bon là, pas de miracle, Huggy n’a pas inventé de machine à tester le confort ! Bien sur le confort est subjectif mais il y a quand mêmes certaines coques qui sont reconnues très confortables par la plupart des patineurs, et d’autres qui sont connues pour faire systématiquement mal aux pieds. La note de confort n’étant pas basée sur des mesures ni des points constatables par tout un chacun, Huggy a mis un coefficient 1 à cette note.

 

2.6/ La note finale d’Huggy

  • les mesures physiques : la note est calculée de la manière suivante : c’est la moyenne entre la flexion initiale & la flexion retour / le couple nécessaire à une flexion de 15° & le couple nécessaire à une flexion de 20° / l’épaisseur avant / l’angle du spoiler avec la jambe à 20° (coeff 1/2). Pour chaque point cité la coque ayant la meilleure mesure obtient la note maximale et la coque ayant la plus mauvaise mesure obtient 0.
  • la conception mécanique : si tous les points mécaniques cités sont OK, la coque obtient la note 5 ; si aucun point n’est OK, elle obtient 0.
  • la solidité : si tout est globalement incassable, la coque obtient la note 5 ; si tous les points cités sont fragiles elle obtient 0.
  • la masse : la coque la plus légère a la note 5, la coque la plus lourde a 0.
  • le confort : une coque jugée hyper confortable a 5, une coque ou tout le monde a mal aux pieds dedans a 0.

La note finale attribuée par Huggy est moyenne sur les 5 points énumérés ci-dessus. Les mesures ont un coefficient 3, la conception et la solidité un coefficient 2, la masse un coefficient 1 (car en descente on ne fait pas de l’endurance et la masse du patin n’est pas primordiale), et le confort a un coefficient 1 (car c’est assez subjectif).

 

3/ Caractéristiques des coques en chiffres et en images

Ici Huggy va vous présenter un résumé des tests sous forme de graphiques. Si vous voulez en savoir plus, rendez vous en page 3 de l’article où Huggy a analysé chaque coque dans le détail.

eric_rafale

3.1/ La masse des coques testées

La masse est donnée pour une taille de pied de 25.5cm (soit environ 40) :

masse

Masse des coques avec le chausson pour une taille de 25.5cm

Il y a de grandes disparités ici puisque les masses vont quasiment du simple au double ! Rappelons qu’une roue Hyper +Grip en 84mm pèse environ 100g. Certains se battent pour gagner quelques gramme en utilisant des micro-roulements … là on parle de différences de plus de 500g entre les coques les plus légères et les coques les plus lourdes, soit l’équivalent de 5 roues! Avant de s’inquiéter de la masse d’une platine ou des roulements il nous semblerait plus judicieux de se préoccuper de la masse des coques.

  • Les championnes de légèreté sont les Rollerblade Macro et les Rossignol Distance, avec à peine plus de 600g sur la balance. C’est un vrai plaisir de rouler au jour le jour avec ces coques tant elles sont légères et réactives. Bien sûr il ne faut pas oublier de regarder les autres caractéristiques aussi !
  • Les autres coques tournent autour de 900g en moyenne, avec un bon point pour les Rollerblade E4.2, qui malgré des boucles en partie métalliques arrivent à se hisser à la 3ème place du podium. Avec 820g sur la balance, les Roxa XTreme sont aussi relativement légers par rapport aux coques de conception similaire (2 boucles + lacets), Les Rossignol Descender, Rollerblade Fusion et Seba FR1 sont toutes des coques relativement lourdes avec une masse proche du kg …
  • La masse des Salomon Brandon Campbell est très très élevée par rapport à tout le reste mais rappelons que ce sont des coques de street dont le but premier n’est pas de patiner léger …

 

3.2/ Rigidité & flexion

Force de flexion avant

Ici Huggy a mesuré la force nécessaire pour plier la jambe vers l’avant. Plus la force est faible, plus c’est facile à plier et donc meilleur sera le patinage (la cheville est plus libre d’avant en arrière) :

flexion_avant

En gris la mesure avec un angle de 15° et en rouge la mesure avec un angle de 20°. La mesure rouge est plus révélatrice, car certaines coques ont un spoiler qui plaque mal la jambe, ce qui fausse la mesure

  • 4 paires sortent du lot ici : les Roxa X-Treme, les Rollerblade E4.2, les Fusion MX et les Rossignol Distance. Avec ces paires le patinage est un pur plaisir car la flexion avant-arrière est très peu entravée. Le score des Seba High Light n’est pas mauvais non plus mais attention dans ces rollers il y a du jeu au niveau du spoiler ce qui explique en partie le bon résultat obtenu (le spoiler ne plaque pas bien la jambe mais nous allons y revenir).
  • Sans surprise les coques Salomon qui ont un spoiler bloqué obtiennent un mauvais score à ce test, car la flexion avant ne peut pas être bonne avec un spoiler bloqué.
  • En revanche un très mauvais point pour les Rollerblade Twister, les Seba FR1 et surtout les Seba Igor. Sur ces derniers la flexion avant est encore moins bonne que sur des Salomon FSK qui rappelons-le ont un spoiler bloqué.

 

Retour du spoiler

Il peut être intéressant d’associer la mesure de flexion précédente à l’”effet ressort” du spoiler : le graphique ci dessous répond à la question “est-ce que le spoiler revient bien en position d’origine quand il est sollicité?” :

angle_de_retour

Les coques qui ont les valeurs les plus faibles sont les meilleures ici car c’est celles qui ont le plus d’effet ressort. Bien sur il faut associer ce graphique à celui du dessus pour se faire un avis complet sur la flexion

  • Si on fait la synthèse avec le graphique précédent on constate que les Rollerblade E4.2 sortent vraiment du lot car non seulement la résistance à la flexion est très faible mais en plus les spoilers reviennent très bien en position d’origine.
  • Les Seba FR1, High Light et les CT7 sont décevants, le spoiler ne revient pratiquement pas en position d’origine (pour les Seba, le problème c’est surtout qu’il ne plaque pas bien la jambe).
  • Le spoiler des Roxa X-Treme est assez atypique, en fait il n’a quasiment aucun effet ressort, c’est juste le chausson qui le ramène en position d’origine, d’où le mauvais résultat obtenu ici. Mais comme la flexion avant n’est pas du tout entravée, le patinage reste très agréable.
  • Les Deflector II et les Seba Igor reviennent bien en position d’origine mais en fait c’est surtout qu’ils ne fléchissent pas (cf. la mesure de flexion du spoiler).

 

Angle du spoiler par rapport à la jambe

Huggy a mesuré l’angle de flexion du spoiler quand la jambe est à 20° et bien lui en a pris car il y a de grandes disparités à ce niveau là :

angle_du_spoiler_par_rapport_a_la_jambe

Les coques qui ont des spoilers qui ne fléchissent pas vers l’avant (angle proche de 0°) sont les plus mauvaises car elles accompagnent mal la jambe

  • 3 coques sortent du lot ici : les Rollerblade Fusion, les Roxa X-Treme et les Tecnica CT7. Pas étonnant qu’on se sente super bien maintenu dans ces coques : le spoiler accompagne très bien le mouvement de la jambe (les deux derniers modèles ont un strap en haut du spoiler qui explique en partie ces bons résultats, mais les Fusion obtiennent aussi un très bon résultat sans même utiliser de strap).
  • Les autres coques sont toutes à peu près au même niveau avec un léger moins pour les Seba FR1 et les Seba High Light qui ont tendance à mal accompagner la jambe (en fait, même en serrant fort les boucles il y a toujours du jeu en haut du spoiler et la jambe flotte d’avant en arrière …)
  • Les Powerslide Metro sont clairement mauvais dans ce domaine et on sent une barre quand on fléchit la jambe.
  • Les Salomon Brandon Campbell et Deflector² obtiennent des très mauvais scores mais c’est du au fait que le spoiler est bloqué (rivet à l’arrière pour ne pas que le spoiler fléchisse). En revanche les Seba Igor obtiennent également un très mauvais score malgré la présence d’un spoiler articulé. A quoi bon mettre un spoiler articulé si c’est pour qu’il reste en position fixe, Huggy se le demande encore…

Et pour terminer sur ce point, Huggy vous a préparé une petite vidéo comparative de la flexion avant-arrière des coques Seba Igor et des Rollerblade Fusion MX… ca pourrait même se passer de commentaires :


Flexion avant rollers Seba Igor vs Rollerblade Fusion MX from estrem-dounill on Vimeo.

 

Rigidité latérale

Autre mesure intéressante : la rigidité latérale des coques, en clair, est-ce que la coque sera précise et ne fléchira pas sur les côtés en lançant les slides :

rigidite_laterale

Plus l’angle est faible, plus la coque est rigide. La valeur initiale (en rouge) est plus représentative du patin complet, car elle représente une flexion complète en partant de la jambe verticale dans le patin.

  • Une paire sort vraiment du lot ici : les Seba Igor. Le carbone apporte vraiment un plus au niveau rigidité, c’est incontestable.
  • 5 autres paires sont également très bonnes au niveau rigidité latérale : les Powerslide Metro, les Roces SKT100, les Rollerblade E4.2, les Seba High Light et les Tecnica CT7. Avec ces paires le maintien latéral et la précision en slide sont excellents.
  • Enfin, 2 coques sont particulièrement mauvaises au niveau rigidité latérale : les Rollerblade Twister et les Seba FR1. Sur ces 2 coques le plastique de la base de la coque manque vraiment de rigidité et on voit clairement toute la coque se déformer lors du test. La rigidité des Rossignol Descender n’est pas terrible non plus. Et oui les Descender sont des coques molles, ce n’était pas vraiment un secret mais on en a la confirmation ici. Le pire est que les Rossignol Distance qui sont censés être bien plus bas de gamme sont plus rigides que les Descender du fait de l’utilisation d’un plastique moins souple.

 

Le meilleur compromis rigidité/flexion

Pour essayer d’y voir plus clair Huggy a essayé de regrouper les tests précédents sur un seul graphique. Ce graphique donne un apercu du meilleur compromis flexion avant / rigidité latérale / masse :

compromis_rigidite_flexion_masse

Plus les bulles sont proches du coin haut-droit, meilleur est le compromis rigidité/flexion. La taille des bulles représente le poids des coques (petite bulle = masse faible)

  • Trois coques sortent du lot dans ce compromis rigidité/flexion : les Rollerblade E4.2, les Powerslide Metro et les Seba High Light. Attention cependant il faut regarder toutes les mesures (comme l’accompagnement de la jambe par le spoiler) et toutes les notes avant de tirer des conclusions hâtives.
  • Un certain nombre d’autres coques obtiennent également un résultat honorable. En revanche les Salomon Brandon Campbell et les Seba Igor sont complètement hors course dans ce compromis à cause de leur flexion avant très mauvaise. Les Rollerblade Twister et les Seba FR1 sont également très mal placés à cause de leur manque de rigidité latérale.

 

3.3/ Epaisseur de la semelle

S’il y a une chose qui est bien désagréable c’est de se retrouver très haut par rapport au sol à cause d’une coque mal étudiée au niveau de l’embase avant. Ici Huggy a mesuré la hauteur entre les embases de la coque et dessus de la semelle, là où le pied repose :

epaisseur_avant_arriere

Les mesures sont faites sans le chausson (et quand le chausson n’est pas amovible, Huggy a appuyé très fort sur la jauge de mesure de manière à tasser au maximum le chausson). La mesure qui est intéressante ici et la hauteur à l’avant, en magenta.

  • Il y a 3 coques qui sortent du lot ici : les Rollerblade Macro et les E4.2, avec seulement 7mm d’épaisseur à l’avant et pourtant ce sont loin d’être les moins rigides au niveau de la semelle. Les Roxa XTreme sont également très fins au niveau de la semelle, mais c’est au détriment de la rigidité (voir le test en page 3 de l’article pour les détails).
  • Tous les modèles Seba testés ici ainsi que les Salomon Deflector² sont très mauvais sur ce point puisque la hauteur culmine à près de 1.5cm. De quoi faire un bon bras de levier sur le pied et prendre de bons wobbles … En montant une platine Seba Downhill avec des roues en 84mm sur une coque High Light, le pied est à plus de 11cm du sol, ça commence à faire, autant rouler en roues de 110mm directement ! A titre de comparaison (extrême il est vrai), une paire de Boen basse montée sur une coque de Rollerblade Macro, le haut de la coque sera à moins de 9cm du sol, cales comprises, on gagne 2cm !

 

3.4/ Autres mesures

Flexion arrière

A titre indicatif, voilà la flexion approximative de la jambe vers l’arrière pour les différentes coques testées :

flexion_arriere

L’angle est mesuré par rapport à la position repos de la jambe

Certains aiment bien avoir un blocage du spoiler vers l’arrière pour faciliter le déclenchement des slides. D’autres préfèrent ne pas avoir de blocage afin de patiner plus librement, c’est une affaire de goûts.

  • Les Rollerblade Macro et E4.2 existent dans les deux versions (voir la section qui présente ces paires) : version avec spoiler bloqué vers l’arrière (cas des Macro testés) ET version avec spoiler non bloqué (cas des E4.2 testés).
  • Les Seba Igor ont une très grande flexion vers l’arrière mais ne vous y méprenez pas : le spoiler ne bouge pas d’un iota, c’est simplement la jambe qui a du jeu et un grand degré de liberté au niveau du spoiler.
  • Au final, seuls les Rossignol Descender ont une vraie flexion arrière avec le spoiler qui accompagne bien le mouvement.

 

Angle repos

Huggy a également mesuré la position repos de la jambe par rapport à la verticale :

angle_repos

Cet angle sert de base pour les autres mesures

Pas grand chose à dire ici, il n’y a pas une paire qui est meilleure que l’autre ; c’est une affaire de gouts. La position repos du spoiler est généralement liée à la présence ou non de talonnettes mais pas toujours (cf les Rollerblade Fusion MX). Rappelons simplement qu’en descente on rajoute généralement une cale au niveau du talon pour “orienter” l’ensemble du pied/jambe vers l’avant afin de faciliter le déclenchement des slides.

 

3.5/ Conception mécanique

Ici Huggy a noté les coques en fonction de leur conception mécanique (voir les explications du paragraphe (2) pour les points analysés) :

conception_mecanique

Une coque parfaite au niveau mécanique aura 5/5 ; la note est ensuite dégressive en fonction du nombre de défauts

  • 4 paires sortent du lot ici : les Rollerblade E4.2 & Macro, les Fusion MX et les Rossignol Descender : elles sont proches du zéro défaut. Les E4.2 & les Macro perdent 1/2 point à cause de leur articulation de spoiler qui n’ont pas de renfort et les Descender perdent 1/2 point à cause du choix du plastique.
  • Les Seba souffrent de nombreux défauts de conception (les pires étant les FR1) et ils obtiennent logiquement une mauvaise note au niveau conception mécanique. Voir les détails en page 3 de l’article.
  • Les Powerslide Metro et les Rollerblade Twister sont également assez mal conçus et ils obtiennent tout juste la moyenne.
  • Les autres paires sont globalement dans la moyenne avec quelques petits défauts pour chacune. Huggy vous invite à aller la voir la 3 ème page de l’article pour connaitre tous les détails.

 

3.6/ Solidité mécanique

Ici Huggy a noté les coques en fonction de leur solidité mécanique (voir les explications du paragraphe (2) pour les points analysés) :

solidite_mecanique

Une coque quasiment indestructible et inusable aura 5/5 ; la note est ensuite dégressive en fonction de la solidité

  • 5 paires sortent du lot ici : les Rollerblade E4.2, les Fusion MX, les Rossignol Descender, les Salomon Brandon Campbell et les Tecnica CT7 ; elles sont toutes très résistantes, s’usent très lentement et les casses sont très très rares sur ces modèles. Les E4.2 perdent 1/2 point à cause de leur articulation de spoiler qui prend du jeu, les Fusion à cause de leur chausson qui est fragile, les Descender à cause de leur boucles qui s’usent, les Brandon Campbell à cause de l’arrière du spoiler qui peut casser et les CT7 à cause de leur réglage de boucle qui peut casser.
  • Les Powerslide Metro et les Roces SKT100 s’en sortent également très bien, mais ces résultats sont à confirmer par des retours utilisateurs qu’Huggy n’a pas car ces modèles sont trop rares.
  • Les Seba FR1 sont mal notés car ils sont assez sujets à la casse (plastique cassant, spoiler qui s’arrache, boucles fragiles). Les Seba High souffrent du même problème, excepté le plastique de la coque qui est plus résistant. Les Rollerblade Twister sont également sujets au problème des coques qui cassent à cause du trop grand nombre d’ouvertures. Voir la page 3 de l’article pour avoir tous les détails sur ses coques et leurs défauts.
  • Les autres paires sont globalement dans la moyenne avec quelques petits défauts pour chacune. Huggy vous invite à aller la voir la 3 ème page de l’article pour connaitre tous les détails.

 

3.7/ Confort

Ici Huggy a noté les coques en fonction de leur confort. Cette notion étant largement subjective le confort intervient très peu dans la note finale (coefficient 1, contre 2 ou 3 pour les autres points) :

confort_global

Une coque jugée très confortable aura 5/5. La note de confort est basée sur les essais d’Huggy et sur les impressions recueillies auprès des patineurs

 

3.8/ Le tableau des caractéristiques

Huggy a regroupé toutes les mesures dans un tableau disponible ici : mesures_coques_roller.pdf (format PDF)

3.9/ La meilleure coque de descente selon Huggy

Un peu de suspens… le résultat final des test est donné en page 3 de l’article :


Article, images et photos placés sous licence CC BY-NC-SA 2.0

  4 réponses sur “quelles coques pour le roller de descente – partie 1”

  1. wow! Is some of you a mechanical engineer?

  2. videos peu ojectives ..on vois tres bien sur le test effectué sur le chausson seba que le serrage est quasi inexistant donc peu d effort de flexion

    sur le teste des roller blade le serrage est au maximum regardez le peu d espace entre la jambe de bois est le chausson .. messieurs vous vous prenez pour des apprentis sorciers , un

    laboratoire miteux comme le votre n a aucun intérêt comparé aux laboratoires professionnels.

  3. Eric :

    1) Merci de lire l’article, car justement la force de serrage est mesurée par un capteur de pression et elle est la même entre les seba et les rollerblade (valeurs affichées sur le multimètre dans la vidéo).
    Je cite l’article : “Les capteurs de pression permettent de s’assurer que le serrage est globalement le même entre les différentes coques testées car sinon les mesures ne seraient pas valables (il est évident que les coques apparaissent moins rigides quand les boucles ne sont pas serrées). Le serrage au niveau de la jambe est réglé à environ 40N (4kg)

    Donc lis l’article, y compris la page 3 qui explique justement que les Seba ont un spoiler qui n’enveloppe pas du tout la jambe même en serrant fort, et que ca crée des frottements sur la partie haute du spoiler … C’est exactement ce qu’on voit dans les vidéos d’ailleurs.

    2) A ton avis qui travaille dans des labo pro ? Des gens comme nous !
    La différence entre des “professionnels” et nous, c’est que le 1er est payé une somme donnée pour faire quelque chose qu’il n’a pas forcément envie de faire dans un temps restreint.

    Nous on est des passionnés, on a tout le temps et les moyens pour perfectionner nos tests, toutes les compétences mécanique, électronique et informatique. On ne dépend et on n’est sponsorisés par personne ; on écrit de manière objective sans subir de pressions financière des fabricants.
    Il y a sûrement des choses à redire sur nos tests, mais pour faire une critique constructive, il faut commencer par lire l’article.

    Mais la prochaine fois on tachera de mettre des gants et des blouses blanches si cela peut te rassurer.

    Huggy

  4. Oui oui ! Des gants et des blouses blanches ! Et de la végétaline et des bâches en plastiques !

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